Le satellite scientifique D2B AURA

1.1. Introduction

  Le 27 septembre 1975, le Centre National d'Etudes Spatiales a procédé à la mise sur orbite
du satellite scientifique D2B à partir du Centre Spatial Guyanais de KOUROU.

  Les caractéristiques nominales de l'orbite sont :
  -périgée    : 500 km +- 20 km   obtenu : 503 km
  -apogée     : 700 km +- 200 km  obtenu : 715 km
  -inclinaison:    37° +- 0,5°    obtenu :  37,26°
  -période de révolution: 96,5 mn obtenu :  96,13 mn
  -la durée de vie en orbite escomptée était de 8 mois. Elle a été de 15 mois (Puissance disponible de la batterie de bord insuffisante en fin de vie ainsi que masse d'azote limitée - seulement 2Kg - pour assurer le pointage et la stabilisation du satellite durant toute sa vie orbitale).

  Ce lancement a été effectué grâce à la fusée française DIAMANT B-P 4 dont les deux
premiers tirs ont conduit à la satellisation réussie des satellites STARLETTE (6 février 1975) et CASTOR et POLLUX (17 mai 1975). 

  D2B a été  réalisé sous maîtrise d'ouvrage CNES, la maîtrise d'oeuvre étant confiée à la
Société MATRA.
  Il emporte quatre expériences scientifiques destinées à l'étude du rayonnement solaire
ou stellaire dans l'ultraviolet et l'ultraviolet lointain.

  Le 1er mars 1969, le Comité Scientifique donnait une vocation astronomique au satellite
scientifique D2B en retenant deux thèmes d'expériences :
  -Expérience du Laboratoire de Physique Stellaire et Planétaire (CNRS) dirigé par
Monsieur BONNET: Etude des rayonnements ultraviolets solaires et de leur absorption
par l'atmosphère terrestre (responsable scientifique M. DELABOUDINIERE);
  -Expériences du Laboratoire d'Astronomie Spatiale (CNRS) dirigé par Monsieur COURTES
Etude des rayonnements ultraviolets d'astres situés au voisinage du plan de l'écliptique
et étude de la lumière zodiacale (responsable scientifique M. CRUVELLIER).

1.2. L'astronomie spatiale
1.2.1. GENERALITES
  L'utilisation de moyens spatiaux durant ces quinze dernières années a permis à la science
astronomique de parcourir un grand pas. En effet, le domaine de l'ultraviolet et de l'UV lointain
délimité aux environs de 100 Angstroms par les rayons X et aux environs de 3500 Angstroms par le domaine du rayonnement visible est pratiquement inobserva ble depuis le sol du fait de l'opacité des divers composants atmosphériques (ozone, oxygène, azote et vapeur d'eau).
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